L’assurance perte d’emploi

Généralement optionnelle, l’assurance perte d’emploi d’un crédit immobilier permet à l’emprunteur d’être indemnisé en cas de licenciement. Tranquillisante pour l’emprunteur mais souvent assez coûteuse et assortie de nombreuses conditions et restrictions, sa souscription doit être envisagée avec circonspection.

Que couvre l’assurance perte d’emploi ?

L’assurance perte d’emploi propose la prise en charge de tout ou partie de la mensualité du crédit immobilier assuré en cas de perte d’emploi, sous conditions, et généralement après une période de franchise et pendant un temps limité.

Vous pouvez souscrire une assurance Perte d’Emploi en option de votre contrat mais, en général, vous ne pouvez pas choisir une assurance emprunteur auprès d’un assureur et cette option chez un autre.

Pour bien comparer les garanties proposées par les contrats d’assurance perte d’emploi, il convient de vérifier plusieurs points importants (en plus, bien sûr, de leur tarif).

Pour commencer, les situations prises en charge varient d’un contrat à l’autre. En effet, certains se limitent strictement à l’indemnisation du licenciement économique avec prise en charge par Pôle Emploi. D’autres, et notamment le contrat Garantie Emprunteur Macif, peuvent proposer une couverture plus étendue :

  • Le licenciement indemnisé par Pôle Emploi : licenciement économique, licenciement pour inaptitude ou licenciement pour faute (hors faute lourde),
  • La démission légitime (prise en charge par Pôle Emploi), notamment pour suivi de conjoint,
  • Certains cas d’inaptitude physique non-indemnisés par ailleurs.

En outre et comme la garantie ITT, la garantie perte d’emploi est assortie d’une période de franchise : l’indemnisation ne pourra commencer qu’après une période de chômage suffisamment longue (généralement de 60 à 180 jours en fonction du contrat et/ou des options choisis).

Par ailleurs, une assurance perte d’emploi comporte toujours un délai de carence, c’est-à-dire une période en début de couverture pendant laquelle un licenciement ne pourra pas donner lieu à indemnisation. C’est assez compréhensible de la part des assureurs : cela évite qu’un particulier, sachant qu’il va être licencié à court terme, ne souscrive une assurance perte d’emploi juste avant. Selon le contrat choisi et les options souscrites, ce délai de carence pourra durer de 3 mois à un an.

Dans le même ordre d’idée, certains contrats n’indemniseront la perte d’un emploi que si l’assuré peut justifier d’une certaine ancienneté dans le poste occupé.

La durée d’indemnisation ainsi que le nombre d’indemnisations possibles au cours de la vie du contrat doivent aussi être prises en compte

Comme pour les garanties incapacité et invalidité, l’indemnisation peut être forfaitaire ou indemnitaire : dans le premier cas l’assureur versera le montant pour lequel l’assuré a souscrit, alors que dans le second l’indemnisation sera limitée à la perte de revenus de l’assuré. Ce qui est bien sûr beaucoup moins avantageux !

L’âge limite de couverture est généralement de 60 à 65 ans, et la garantie perte d’emploi prend fin au moment de la mise en retraite ou en pré-retraite de l’assuré.

À noter :
L’assurance Perte d’Emploi allie de bonnes garanties (prise en charge en cas de licenciement – sauf faute lourde - ou de démission pour rapprochement de conjoint pris en charge par Pôle Emploi) à un tarif avantageux et couvre les emprunteurs jusqu’à 65 ans, tant qu’ils remboursent leur crédit et qu’ils ne prennent pas leur retraite ou leur pré-retraite.

L’indemnisation en cas de perte d’emploi

Comme vu ci-dessus, l’indemnisation se fait après une période de franchise et pour une durée limitée (souvent 12 mois).

Le montant versé par l’assureur chaque mois est déterminé au moment de la souscription. Selon le contrat, l’assuré pourra choisir soit un pourcentage de sa mensualité (25, 50, 75 ou 100% par exemple), soit un montant libre, sans toutefois pouvoir dépasser la mensualité du crédit.

À la Macif c’est simple, vous pouvez choisir un forfait par tranche de 100 €, dans la limite de la mensualité assurée.

Dans quels cas souscrire une assurance perte d’emploi ?

Cette garantie sera rarement exigée par la banque prêteuse : de fait, si celle-ci avait un doute quant à la stabilité professionnelle de l’emprunteur, elle ne lui prêterait pas... Par contre, soyez prudent si la banque vous la propose car elle rentrera dans les critères d’équivalence de garanties qu’elle peut exiger et vous pourriez avoir plus de difficulté pour changer votre assurance de prêt.

L’assurance Perte d’Emploi est essentiellement dédiée aux salariés du privé en CDI. Elle ne s’adresse pas aux fonctionnaires, ces derniers n’étant pas concernés par le licenciement économique. Par ailleurs, les emprunteurs travaillant dans un domaine d’activité très dynamique seront aussi peu concernés. Si vous êtes sûr de pouvoir retrouver un poste en quelques semaines voire en quelques mois dans la mesure où votre spécialité est très demandée, vous n’avez pas intérêt à payer tous les mois une assurance qui ne vous prendra de toute façon jamais en charge eu égard au délai de franchise.

Cela dit et pour les autres profils d’emprunteurs, l’assurance perte d’emploi est aussi très tranquillisante, et peut donc s’avérer très pertinente. Pour cela, il convient toutefois d’arbitrer entre le niveau de couverture et le coût. En effet, en cas de licenciement économique vous percevrez des indemnités Pôle Emploi représentant une certaine fraction de votre salaire et pendant un temps relativement long. Dans ces conditions, avez-vous intérêt à assurer la totalité de votre mensualité ? Une solution raisonnable peut être d’évaluer grossièrement vos indemnités en cas de licenciement et de vous assurer à hauteur de la perte réelle de revenus.

L'actualité de l'assurance de prêt

Les différentes règles du crédit immobilier

Depuis la deuxième moitié de 2021, les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière ont donné des nouvelles contraintes pour les établissements bancaires mais aussi pour les emprunteurs. Les banques ont aussi dû s’adapter à un marché de l’immobilier au ralenti depuis deux ans. Elles sont plus exigeantes et vont analyser votre situation en profondeur avant d’accepter votre demande de prêt immobilier.

Dans ce climat, les emprunteurs peuvent tout de même profiter de la législation et de dispositif pouvant les aider dans leur démarche. Des prêts aidés comme le Prêt à Taux Zéro facilitent l’accès la propriété pour des emprunteurs avec des revenus modestes.

Des lois sont aussi en vigueur pour accompagner les emprunteurs dans les relations avec la banque et les protéger.

Comment obtenir son premier prêt immobilier sans avoir de CDI ?

Emprunteur sans CDI

On ne va pas vous mentir, votre dossier a plus de chances d’être accepté si vous êtes en CDI. Pour autant, il ne faut pas se décourager et, avec un bon dossier, vous avez de bonnes chances d’obtenir votre premier crédit immobilier. Il existe de nombreuses situations où il est simple de prouver une bonne santé financière afin d’obtenir votre prêt immobilier.

* Sous conditions. Exemple d'économies selon profil de l’emprunteur au 01/01/2024. Pour un couple de 34 ans, chacun employé, non-fumeur, et assuré à 100 % en Décès/Incapacité/Invalidité, empruntant ensemble 220 000 € au taux de 4,30 % sur une durée de 20 ans. Le coût moyen d’une assurance emprunteur proposée par la banque est de 24 640 € sur la durée du prêt (soit un TAEA de 0,89 % pour le couple). Le coût de la Garantie Emprunteur Macif s’élève à 9 940 € sur la durée du prêt (TAEA de 0,36 % pour le couple). Économie réalisée supérieure à 10 000 € soit l'équivalent de 0,63 % de taux de crédit.