Quelques minutes suffisent pour changer votre assurance de prêt.
La quotité d’assurance de prêt
La souscription d’une assurance emprunteur par un couple implique le choix d’une quotité d’assurance. Comment choisir votre quotité et déterminer la meilleure répartition pour votre financement immobilier ?
Qu’est-ce que la quotité d’assurance ?
La quotité, c’est la part du capital emprunté pour laquelle un emprunteur est couvert. Bien sûr, si vous empruntez seul, cette quotité est forcément de 100% car vous devez être assuré pour l’intégralité du crédit.
En revanche lorsqu’on emprunte à deux, le remboursement du crédit immobilier est généralement réparti entre les deux emprunteurs, de façon plus ou moins égale. Il s’agit alors de choisir pour quelle part du capital emprunté chaque emprunteur sera couvert.
En premier lieu, la somme des quotités devra au moins être égale à 100% : pas question que chaque emprunteur soit assuré à 30% seulement. Par ailleurs, les emprunteurs ne pourront pas être assurés à plus de 100% chacun. Mais entre ces deux limites, toutes les combinaisons de quotités sont possibles !
Comment choisir sa quotité ?
Il n’y a pas de réponse toute faite à cette question : tout dépend de votre profil et de votre projet.
En effet, en cas de sinistre, la prise en charge de l’assureur se fera à hauteur de la quotité souscrite : si un emprunteur couvert à 50% se retrouve en ITT, l’assureur remboursera 50% de la mensualité du prêt. Idem pour un décès : l’assureur remboursera 50% du capital restant dû du crédit.
A priori, répartir les quotités en fonction des revenus de chaque emprunteur semble donc être une bonne idée. Si on part du principe que chaque emprunteur contribue au remboursement du crédit proportionnellement à ses revenus, si l’un des emprunteurs disparaît l’autre continuera à rembourser la même somme chaque mois : son budget ne sera pas mis à mal.
La réalité est néanmoins plus complexe que cela, particulièrement si le couple a des enfants. En cas de disparition de l’un des parents ou de baisse de ses revenus (PTIA, invalidité ou incapacité), les revenus de l’autre seront-ils suffisants pour assurer le train de vie de la famille et le remboursement de sa part du crédit ?
Le choix dépend également de la nature de l’opération. En effet, pour le financement d’une résidence principale une assurance à 100% par tête sera souvent le choix le plus sûr : en cas de sinistre pour l’un des emprunteurs, le prêt sera totalement pris en charge et ne sera plus un problème pour l’autre.
Cela dit, si les revenus de l’un des emprunteurs sont nettement plus élevés que ceux de l’autre, on peut envisager de couvrir à 100% le premier et à 50% le second. Ainsi, en cas de disparition du principal revenu du ménage, l’intégralité du prêt sera prise en charge, sans pour autant devoir souscrire une assurance à 100% par tête qui est forcément plus coûteuse.
En revanche, les revenus tirés d’un investissement locatif couvrent au moins en partie la mensualité du crédit : dans ce cas, on peut envisager une répartition à 50/50, ou 60/40, etc.
Dans tous les cas, vous devez opter pour une quotité suffisante par tête, qui vous permettra de rembourser tranquillement la part restante du crédit en plus des charges courantes du foyer qui elles ne seront pas diminuées.
La banque a-t-elle son mot à dire sur le choix de la quotité ?
Oui ! En fait, elle exigera un niveau minimum de couverture par emprunteur : si elle vous demande une couverture à 100% par tête, vous n’aurez pas le choix, et ce même si vous souhaitez choisir votre assurance emprunteur à l’extérieur de la banque prêteuse.
En revanche, si elle n’exige qu’une couverture à 50/50 par exemple, libre à vous de vous couvrir de la sorte ou de choisir des quotités plus élevées si vous souhaitez être mieux couverts.
Peut-on choisir des quotités différentes pour chaque type de garantie ?
Les conséquences du décès de l’un des emprunteurs sur les revenus d’un ménage ne sont pas les mêmes que celles d’une incapacité de travail ou d’une invalidité : présence ou non d’une pension de réversion, d’une pension d’invalidité, de revenus de prévoyance, etc.
En conséquence, il peut paraître judicieux de choisir des quotités différentes en fonction de la garantie : par exemple à 100% sur chaque tête pour le décès et à 50% chacun pour l’invalidité/incapacité.